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Demographic changes in West and Central Asia: contradictory transitions

Youssef Courbage, Institut National d'Études Démographiques (INED)

Dans cet ensemble hétéroclite de 25 pays, pour moitié arabe, pour moitié très diversifié par les langues, le trait apparemment unificateur, sauf rares exceptions – Arménie, Géorgie, Israël –, reste la religion musulmane. Pourtant, la religion commune explique bien peu l’apparent désordre dans les transitions démographiques, celle de la fécondité surtout mais aussi celle de la mortalité. D’autres déterminants sont beaucoup plus marquants. Certains sont universels et identifiés depuis longtemps par la théorie de la transition démographique, tels que la sortie de l’analphabétisme, les transformations de la géographie du peuplement et l’accès aux mégalopoles, l’érosion du secteur agricole et la montée concomitante de l’économie urbaine, où la participation des femmes est plus affirmée. D’autres facteurs ont pu freiner le rythme normal de la transition ou l’accélérer. On passerait à côté des réalités démographiques sans ces données structurantes. Dans le champ économique, la rente pétrolière des pays arabes et Iran ; en politique, les conflits israélo-arabes, du Golfe, d’Afghanistan, Pakistan-Inde, l’Asie centrale. Les rivalités internes entre groupes prennent, une coloration démographique (fécondité). Enfin, la vie commune de l’Asie centrale avec les autres ex-Soviétiques (Russes…), a laissé une empreinte sur leur démographie, qu’ils soient chrétiens (Arménie, Géorgie) ou musulmans.

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Presented in Session 154: Changing demographic landscape in Asia (Asian Population Association)