Maïmouna Traoré, Université de Poitiers

Loin d’être hostiles à l’action publique, nombreux sont les citadins qui marquent une indifférence face aux entreprises d’assainissement de la ville qui sont menés par la municipalité de Ouagadougou et ses partenaires : les opérateurs privés et les associations qui s’occupent de la gestion des déchets. Toutefois, les efforts qu’elle déploie en matière de gestion des déchets ne semblent pas contribuer à modifier les pratiques des citadins qui se caractérisent par une certaine "désinvolture" dans la façon de disposer du bien déchu : le déchet. Notre recherche consiste à montrer que le décalage qui existe entre les politiques urbaines et leur application dans le domaine de la gestion des déchets repose sur des logiques contrastées. En effet, parmi les priorités de la municipalité de Ouagadougou, figure la propreté urbaine.